chronique du 16 décembre 2008
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Moïse, prophète de l'Exode (4/6) Moïse, vocation et mission Accueillir la Parole (brèves réflexions sur deux péricopes). On pourra lire les deux péricopes suivantes : Dieu va libérer son peuple L'esclavage continue. Un pharaon succède à un autre, mais la situation du peuple opprimé demeure la même. On s'enfonce dans la détresse comme dans un abîme sans fond. Mais de la détresse jaillit la prière. Elle monte jusqu'à Dieu. Dieu va libérer son peuple. Moïse est l'homme que Dieu choisit pour accomplir ce grand œuvre. Le buisson était embrasé Moïse faisait paître les moutons de son beau-père. Il les avait menés par delà le désert. Il parvient au pied du Sinaï. Il songe aux brebis dont il a la charge. Dieu va lui confier un tout autre troupeau. Ainsi plus tard Pierre et André qui pêchaient dans le lac, entendirent Jésus leur dire : Venez, je vous ferai pêcheurs d'hommes. Moïse est devenu bédouin. II l'est depuis longtemps. Le désert est son domaine. Et lorsqu'il voit un buisson en flammes, il ne se doute pas qu'un feu nouveau va lui être confié pour châtier les uns, purifier les autres, et acheminer le peuple de Dieu vers les fêtes de l'éternelle lumière. « C'est moi le Dieu de ton père » Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse, Moïse. » « Me voici », répondit-il. Alors Dieu dit : « N'approche pas d'ici. Ôte tes sandales de tes pieds car le lieu que tu foules est une terre sainte. » Dieu dit encore : « C'est moi le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob. » Moïse alors se cacha le visage, car il craignait de regarder. La voix reprit : « J'ai vu la misère de mon peuple en Égypte. Je suis résolu à le délivrer des Égyptiens et à l'emmener dans une contrée plantureuse et vaste, dans un pays où ruissellent le lait et le miel... Maintenant va, je t'envoie auprès de Pharaon pour faire sortir d'Égypte mon peuple » (Ex 3, 4-10). « Je suis celui qui suis » Les patriarches adoraient le vrai Dieu. Ils ne savaient pas son nom. Ils ne l'avaient pas demandé. On disait tout simplement : « Le Dieu d'Abraham », c'est-à-dire celui qui a parlé à Abraham. Ils savaient que Dieu est au-dessus de tout nom. Comment un mot de la terre, prononcé par une bouche humaine, pourrait-il exprimer la majesté de Dieu? Moïse demande un nom. Il cherche à gagner du temps. Dieu cependant lui répond : Je suis celui qui suis. Les hommes ne cesseront pas de méditer sur tout le contenu de ce nom divin. Dieu est vraiment celui qui est. Il ne change pas. Comme ce buisson qui brûle sans se consumer, il vit sans aller vers la mort. Toutes les choses de ce monde ne sont que pour un temps. Elles disparaissent et d'autres les remplacent. Les hommes vivent et meurent. Seul, celui qui est (en hébreu : Yahvé) subsiste à jamais. « Et s'ils refusent de me croire ? » S'ils refusent de me croire, d’ajouter foi à mes paroles et me disent : « Yahvé ne t'est pas apparu? » (Exode 4,1). Moïse garde le souvenir douloureux du passé : il avait été dénoncé à Pharaon pour avoir tué un égyptien qui maltraitait un de ses frères. Comment maintenant le croirait-on sur parole? Lorsque le temps de l'Évangile sera venu, Jésus portera aux hommes le message de Dieu, et la même question se posera : « Quelles preuves apportes-tu que tu parles au nom de Dieu? » Des signes apporteront alors la preuve que la parole de Jésus est la parole de Dieu. De même Moïse reçoit le pouvoir de « faire signe au nom de Dieu ». Et parce qu'il faut d'abord frapper l'imagination d'un peuple qui a vu en Égypte des magiciens, les premiers signes de Moïse sembleront presque des tours de prestidigitation. Son bâton se transformera en serpent, puis redeviendra un bâton; l'eau qu'il puisera dans le fleuve se changera en sang. On croirait des tours de passe-passe. Ce sont des arguments pour convaincre Moïse d'abord (car il cherche à fuir devant la mission que Dieu lui confie), puis les Hébreux et enfin Pharaon. Des signes infiniment plus importants suivront. Comme ceux de Jésus, ils seront accomplis moins pour éblouir que pour servir. Moïse sauvera le peuple de la mort et le conduira dans le désert.
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