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chronique du 8 janvier 2008
 

Le récit du déluge 2/6

L'interprétation de la Bible aujourd'hui

Dans mon article précédent, j’ai affirmé que l’interprétation de la Bible est une démarche rigoureuse et qu’elle doit être exécutée en Église. Je vous propose quelques règles à suivre qui favorisent une saine interprétation de la Bible.

1. Se demander ce que l’auteur a réellement voulu dire. Cela implique une bonne exégèse. Le sens littéral, le sens premier est toujours décisif.

2. Expliquer la Bible par la Bible. Même si les auteurs bibliques présentent le message divin sous des angles différents, il ne peut y avoir entre eux de contradiction fondamentale. En revanche, il peut y avoir une progression dans la révélation. On ne peut demander à chaque page de l’Ancien Testament de contenir tout l’Évangile. Les patriarches ont compris certaines choses essentielles : la nécessité de la foi, la fidélité de Dieu à ses promesses, mais ils se sont conduits en hommes de leur temps, et non en chrétiens, au moins dans certains domaines. Paul nous montre par ailleurs que la Loi a eu un rôle de « pédagogue » qui a été remplacé par la connaissance de Jésus Christ (Galates 4).

3. Expliquer la Bible « christologiquement ». C’est dans le Christ que le projet de salut de Dieu nous est pleinement révélé. Cela veut dire qu’il ne faut pas chercher à voir le Christ dans chaque personnage de l’Ancien Testament, mais plutôt comprendre que toute la révélation s’ordonne en fonction de la venue du Christ. Jésus est en quelque sorte le « dernier mot de Dieu ». Ce qu’il nous révèle de Dieu est absolument décisif. Le confronter ou l’opposer à telle coutume ou tel commandement de la Première Alliance est une grave erreur. La Bible est le livre de la révélation. Elle nous montre comment le dessein de Dieu s’est accompli au cours de l’histoire. Mais c’est la pleine révélation dans le Christ qui éclaire l’ensemble.

4. Faire appel à une typologie prudente. Il y a dans l’Ancien Testament des « types » de Jésus Christ, parce que l’action de Dieu se manifeste selon certaines lignes de force, qu’on peut retrouver dans des situations très différentes les unes des autres. La typologie fait partie du mode de pensée des hommes de la Bible. On peut établir un parallèle justifié et trouver un point commun, une ressemblance entre l’Exode et le salut en Jésus Christ. Dans les deux cas, Dieu intervient pour sauver son peuple et conclure une alliance avec lui. Aussi Paul appelle-t-il le Christ « notre Pâque ». Le roi David lui aussi est une figure prophétique de Jésus. Certains psaumes qui concernent le roi David ou ses descendants trouvent leur plein sens en Jésus Christ. Il faut être bien au fait de la Bible pour saisir la profondeur de ces analyses!

5. Éviter les facilités de l’allégorie, qui peuvent faire dire à la Bible tout ce qu’on veut.

6. Éviter le littéralisme, c’est-à-dire le strict mot à mot, qui refuse aux écrivains bibliques l’usage du langage imagé et symbolique et des procédés littéraires, pour exprimer la Parole de Dieu.

7. Par-dessus tout, rester disponible à la Parole de Dieu, au témoignage intérieur du Saint-Esprit. On ne lit pas la Bible pour savoir des choses ou pour prouver qu’on a raison, mais pour entendre ce que le Seigneur a à nous dire. C’est comme quand on lit la lettre d’une personne aimée.

  La marque de disques « la Voix de son Maître » est une bonne illustration. On voit sur les disques un chien écouter la voix de son maître reproduite par le disque. Quand on écoute un disque vinyle, on entend quelques grésillements, des bruits accidentels. Pourtant c’est bien la voix du chanteur qu’il faut écouter. De même, Dieu nous parle dans la Bible, par le moyen d’auteurs humains. Mais c’est sa voix qu’il faut écouter.

 

 

Chronique précédente :
Le récit du déluge 1/6