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chronique du 2 octobre 2007
 

Accueillir la Nouvelle Alliance

Le prologue de l’Évangile selon saint Jean (1, 1-18)

1,1 Au commencement de toutes choses, la Parole existait déjà; celui qui est la Parole était avec Dieu, et il était Dieu […]. 18 Personne n'a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique, qui est Dieu et demeure auprès du Père, lui seul l'a fait connaître.

Une confession de foi communautaire

  Avant d’être le prologue du quatrième évangile et de prendre la forme que nous lui connaissons, ce texte de la venue de la Parole dans le monde avait certainement une fonction liturgique parmi les chrétiens des communautés johanniques. On peut penser que ceux-ci chantaient cet hymne lors de leur culte, pour exprimer leur foi en Jésus de Nazareth : cet homme rejeté, condamné à mort et crucifié, est bien le Fils de Dieu, créateur de l’univers. Ce n’était pas en vain que ces chrétiens avaient mis leur confiance en lui.

  Le prologue de Jean affirme : « Personne n’a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique, qui est Dieu et qui vit auprès du Père, nous l’a fait connaître » (littéralement : en a fait l’exégèse). C’est Jésus Christ, et personne d’autre, qui révèle l’identité de Dieu, par ses paroles et ses gestes en faveur des humains.

Aux sources de Jean 1, 1-18

  Prenez le temps de relire le prologue de Jean. Ses 18 versets empruntent des idées et des formulations au patrimoine biblique. En voici quelques exemples :

  • Au commencement, Dieu fit le ciel et la terre... : tels sont les premiers mots du premier texte de Genèse, qui décrit la création du monde et de tous ses éléments (dont la lumière) par Dieu, au moyen de la parole (Gn 1).

  • L’expression il a habité parmi nous (v. 14), littéralement « il a planté sa tente », est utilisée dans la Première Alliance pour dire le projet de Dieu d’habiter parmi son peuple (Exode 25, 9 ; Nombres 35, 34).

  • Le terme gloire qualifie Dieu dans la littérature biblique et signale son importance (littéralement, son « poids »).

  • Ce qui est dit de la Parole et de son itinéraire rappelle la Sagesse, dans Proverbes 1, 20ss et 8.22ss; Siracide 1, 1ss et 24 ; Sagesse 7 et 9, 1-2.

  • Les Psaumes font de la lumière un attribut de Dieu : Psaumes 27, 1 et 119, 105.

  • Les thèmes de la non reconnaissance et de la non réception de Dieu par les siens sont un leitmotiv dans les livres prophétiques de la Première Alliance.

  • L’impossibilité de voir Dieu est une tradition que l’on trouve par exemple en Exode 33, 20-23.

  Pensez-vous à d’autres correspondances? Une concordance ou les notes de votre Bible vous aideront à poursuivre cette recherche.

Une ouverture à l’évangile

  L’Évangile selon saint Jean commence par une grande ouverture, comme le fait une œuvre musicale d’importance. D’emblée nous sommes informés des thèmes qui seront abordés et développés dans l’évangile : dire qui est Jésus, sa mission et celle du disciple. Ce dernier est invité à vivre ce paradoxe : vivre dans la confiance et dans la certitude du triomphe de Dieu dans le monde, même si ce dernier porte en lui les cicatrices du mal, l’apparent échec de la création et les éventuels prémices de sa fin.

  Tout l’Évangile selon saint Jean se résume en trois verbes d’action : voir, croire, vivre.

Dire sa foi, aujourd’hui

  Dans ma vie, j’identifie des épisodes qui m’invitent à :

  • Voir la présence de Dieu à l’œuvre;
  • Croire en la Parole qui me transforme;
  • Vivre de plus en plus en enfant de Dieu.

  Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle… (Apocalypse 21, 1).

Pour aller plus loin :

  Les sites évoqués : terresacree.org; bibliques.com, Isabelle Lieutaud fr.wikipedia.org; lueur.org/textes/dossier/interpretation_bible

 

 

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Vivre de la Parole