chronique du 25 février
2007
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La boîte à outils biblique Présentation sommaire de quelques BiblesBeaucoup danimateurs de groupe biblique recommandent à tous ceux qui le peuvent de se procurer en priorité la TOB (« Traduction Oecuménique de la Bible » remarque : il existe d'autres traductions oecuméniques, qui ne sont pas la « TOB »), en édition complète c'est à dire avec toutes les notes. Ce sont ces notes, couvrant parfois plus de la moitié d'une page, qui constituent l'un des intérêts principaux de cette Bible. Si l'on veut ensuite une ou plusieurs autres Bibles, il y a diverses possibilités : Pour disposer d'un texte écrit en langue courante, facile à comprendre, on suggère la Bible Parole de Vie, que certains trouvent très plaisante; les Psaumes, par exemple, ou encore les Épîtres de Saint Paul, prennent un relief nouveau avec cette traduction (notez que cette Bible existe en édition « protestante » et en édition « catholique »). Si l'on veut une édition de poche, on peut par exemple prendre la Bible de Jérusalem (notez que dans l'Ancien Testament cette Bible utilise l'appellation « Yahvé », qui n'est pas satisfaisante du point de vue du dialogue judéo-chrétien - les juifs ne prononçant pas le nom de Dieu). Une nouvelle Bible très séduisante est la Bible expliquée publiée par l'Alliance Biblique Universelle: à chaque page plusieurs "articles" en marge commentent le texte et y introduisent. Une autre alternative, si l'on veut une Bible ayant encore un peu plus de notes que la TOB (et particulières), on pourra se procurer la Bible Osty. Il existe beaucoup d'autres Bibles. La traduction Chouraqui peut paraître peu utile (mais d'autres peuvent avoir un avis contraire). La Bible des peuples poursuit, par ses notes, un objectif différent des autres Bibles : il ne s'agit pas tellement de notes techniques, mais plus d'une catéchèse; cela peut rendre service à certains. Une Bible qui paraît à éviter est la Bible de Jérusalem dans son édition Fleurus-Cerf (« Édition de référence »): d'une part les notes sont un peu plus brèves que dans l'édition normale et sont groupées en fin de livre, ce qui est peu pratique; d'autre part les commentaires des Pères de l'Église figurant en marge sont souvent très particuliers, voire étranges, et peuvent compromettre la réflexion plus qu'ils ne l'aident; en plus, les références marginales, courantes dans les Bibles pour faire le lien avec d'autres passages de l'Écriture, n'y apparaissent pas. Quant à la Bible Bayard, pour laquelle beaucoup de publicité a été faite, elle semble être destinée plutôt à une audience non chrétienne cultivée. Pourquoi pas... Il faut aussi jeter un coup d'oeil à la Bible de Pierre de Beaumont (Fayard Mame), qui a une présentation presque aussi dégagée; ses notes vont droit au fait, et sont moins techniques que celles des Bibles habituelles, donc peut-être plus appropriés pour une première lecture. Il n'y a pas une Bible qui surclasse les autres.Chaque traduction a un objectif différent. Le lecteur fera donc son choix en fonction de ses attentes : type de traduction (littérale ou non), niveau de langage (littéraire ou courant), présence ou non d'introductions ou d'annotations, souhait ou non d'un guide de lecture. La confrontation de deux ou plusieurs Bibles est souvent instructive. Les désaccords entre les traducteurs font souvent ressortir des enjeux d'interprétation.
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