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Groupes bibliques
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chronique du 13 juin 2006
 

Vie et histoire de groupe

Groupe « Café-rencontre » (2e partie)


Établissement Montée Saint-François
600 Montée Saint-François
Laval (Québec) H7C 1S5
Personne-ressource : Jean-Eudes Fortin s.m. aumônier
Téléphone : 450.661.9620 poste 2610
Courriel : [email protected]


Quel est votre programme pour l’année en cours? Quel est le déroulement d’une rencontre?
     Ce sont des thèmes qui construisent l'année en cours. Chaque rencontre a un thème précis. Je peux me servir du calendrier liturgique des grandes fêtes de l'année comme la Semaine Sainte, la fête des mères, l'Esprit Saint et la Pentecôte ou une fête mariale (mois de Mai).

     Je vous donne des exemples pour mieux illustrer l'action qui se déroule à l’occasion d’un CAFÉ-RENCONTRE.

     • Les gars arrivent ainsi que des bénévoles. Le café est fin prêt. C'est le temps de s’accueillir et d'échanger de façon informelle. On prend le temps.

     • Puis l'animateur fait signe que l'heure est venue de commencer; on se présente toujours par son prénom puisqu'il y a toujours des nouveaux qui prennent part à cette activité.

     • L'animateur nous invite à partager les nouvelles de la semaine, les événements importants survenus ou à venir. Par exemple, un anniversaire de naissance, un résidant mentionne qu'il passera en audition dans deux semaines, qu'il est un peu nerveux; un autre parlera de la maladie de sa mère ou le bonheur d’avoir vu ses enfants lors de la visite de dimanche dernier. On portera tout cela dans notre prière finale à la fin de la rencontre.

     • Puis, l'animateur nous présente le thème de la soirée et la stratégie « des petits pas ». Car il ne faut pas oublier que tout le monde n'est pas rendu à la même place. Certains savent lire et écrire, d’autres non. Certains ont des connaissances religieuses, d’autres peu ou pas du tout. On part de loin.

     Aussi le vocabulaire et la méthode doivent être simples, faciles d'approche pour bien comprendre et favoriser la participation de tous et de chacun.

     • Le premier pas sera de puiser dans notre quotidien, notre vécu. C'est notre terre. L'histoire de chaque être humain contient quelque chose de divin, de sacré. Faire remonter en soi ce qu'elle contient au plus profond de l'intimité de notre être.

      Ensuite quelques éléments de connaissance sur l'agir humain, partant d'un livre, d'un texte qui apporte un nouvel éclairage, etc.

     • Au retour de la pause-café, c’est le dernier petit pas où chaque prend la Bible devant soi pour lire la parole de Dieu et la partager à travers ce qui vient d'être dit dans notre échange.

     • Enfin prière de demande, remerciement, louange selon les circonstances; le Notre Père main dans la main et bénédiction par M. l'aumônier.

     Quand nous faisons lecture d'un texte biblique, j’attire leur attention sur les mots dans le texte et le sens, la portée qu'ils ont.

     Très souvent nous y voyons une confirmation de ce qui est déjà là : Dieu est au cœur de notre existence qui nous parle et agit. En fait, une relecture de notre vie à la lumière de l'Évangile.

Comment percevez-vous votre rôle en tant qu’animateur du groupe?
     Comme animateur je me dois d'être préparé. La meilleure spontanéité est celle qui est préparée, m'avait-on dit. Je l'ai toujours mis en pratique.

     Être informé pour bien informer et conseiller. J'ai toujours été personnellement exigeant envers moi-même sur ce point. Si tu ne sais rien, vaut mieux se taire ou demander à quelqu'un d’autre s'il le sait. Je n'ai pas le monopole de la vérité. Tu y gagnes en notoriété et en reconnaissance quand tu ne joues pas « au rôle de celui qui sait tout ». Je me sens plus relaxe aussi dans l'animation de la soirée. Ca évite toute forme de piège. Je me donne la possibilité de me tromper et de le dire simplement.
J’essaie que la rencontre se fasse dans un climat de simplicité, de détente amicale. Je favorise le rire. Raconter des anecdotes, faire des petites taquineries placent les gens à l’aise et les invitent à parler... Au fond avoir du plaisir à être ensemble. Cela contribue à un climat sain dans la rencontre.

     Être aussi un facilitateur. Donner l'occasion à tous et chacun de parler de se dire.

     Être très à l'écoute de ce qui se dit pour plus tard, si l'occasion se présente bien, de le souligner, de le mettre en lumière. Ce faisant, la personne se sent valorisée. Et ici la valorisation de soi est énormément importante. Il y a tellement de méfiance dans le « pen ».

     Faire avancer le sujet, le thème de la soirée sans forcer; sentir le temps d’action comme le temps de fatigue. Vérifier leur écoute, leur compréhension. Ne pas bousculer juste pour finir. Le but visé n'est pas l'obtention d'un diplôme quelconque. Il faut se rappeler que certains n'ont pratiquement jamais été à l'école.

(suite à la prochaine chronique).

Chronique précédente :
Groupe « Café-rencontre »