chronique du 28 janvier 2011 |
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Puits et mariagesJésus et la Samaritaine Est-ce qu’on pourrait lire une demande en mariage lorsque Jésus (Jn 4,7) demande à boire à la Samaritaine? Je pense ici à la future femme d’Isaac (Gn 24). Était-ce la coutume de demander une femme en mariage près d’un puits? Booz a demandé Ruth en mariage à la porte de la ville devant les anciens! (Jean-François) « Est-ce qu’on pourrait lire/comprendre une demande en mariage lorsque Jésus demande à boire à la Samaritaine? » La réponse est simple : non! Je ne vois pas comment. En dehors du rapprochement avec Gn 24, rien dans le texte de Jn 4 ne va dans ce sens. En effet, la Samaritaine ne manifeste jamais qu'elle comprenne la demande de Jésus comme une demande en mariage. De plus, elle est déjà mariée et plus d’une fois! (voir Jn 4,16-18). Le cœur de la conversation entre les deux est l’eau vive et ses significations symboliques, dont le baptême. Il fallait donc introduire l’eau narrativement de quelque façon. Le rapprochement même avec Gn 24 ne soutient pas la question posée non plus. Dans cette histoire, le serviteur d’Abraham demande un signe à Dieu pour l’aider dans son entreprise de trouver une femme pour Isaac. Il va proposer le mariage entre le fils de son maître, Isaac, et la jeune fille qui le fera boire. Il n’est donc que l’intermédiaire et faire boire n’est qu’un signe. Quant au puits, plusieurs scènes bibliques s’y passent simplement parce que c’était un lieu de rencontre, comme la porte de la ville.Article précédent : |
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