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Comprendre la Bible
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chronique du 28 septembre 2007

 

Parénèse et noms théophores

Question

J’aimerais savoir quelle est la signification du mot « parénèse ». Dans 2 Chroniques on rencontre plusieurs noms se terminant par « -yahu » (cf. 2 Ch 31,13). J’aimerais en connaître la signification. Serait-ce semblable à « El » signifiant « Dieu » à la fin des noms Gabriël, Raphaël, Israël, etc. (Poliquin)

RéponseLe mot parénèse vient du verbe grec « paraiveo », au sens de « exhorter, avertir » (voir Ac 27,9.22), ce qui donne le substantif « parainesis » (qui ne se trouve pas dans le Nouveau Testament), au sens de « exhortation, avertissement ». Le mot s’emploie donc pour désigner tout discours d’exhortation, de consolation. Ainsi, les lettres de saint Paul ont presque toujours deux parties : une partie doctrinale et une partie parénétique ou exhortative ou Paul donne des conseils et encourage les communautés.

     Quant au suffixe « -yahu », c’est ce qu’on appelle un suffixe théophore. Il faut savoir que les peuples anciens avaient tous des noms qui leur était propre. Les anciens ne s’échangeaient pas de nom, comme nous aujourd’hui (par exemple, un Français qui s’appelle Pedro ou un Allemand qui s’appelle François). Ainsi, quand on trouve des documents qui parlent de quelqu’un qui s’appelait « Bagoas » on sait qu’il était perse, « Alexandre » était grec, etc. Les anciens aimaient aussi associer la (les) divinité(s) à leur nom. Encore aujourd’hui, par exemple, les Rwandais aiment terminer leur nom de famille par –imana, qui signifie « Dieu ». Les Israélites faisaient la même chose. Deux traditions, comme vous avez bien noté : « el » qui signifie « Dieu » dans la plupart des langues sémitiques. Par exemple, Raphaël « Dieu guérit », Michaël « qui est comme Dieu ? », etc. Le suffixe « -yahu » ou simplement « -yah » correspond au tétragramme sacré YHWH. Les exemples sont moins connus parce que nos traductions ont tendance à simplifier les noms : Jérémie (Yirmeyahu), Parfois, c’est un préfixe théophore « yeho- » comme dans Jésus (Yehoshua). Il s’agissait de donner un nom de bonne augure.

Hervé Tremblay

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Nommer les êtres et les choses