chronique du 25 juin 2004 | |||||
Les lois alimentaires
dans le judaïsme Pouvez-vous m'expliquer pourquoi la pratique cachère n'est pas respectée par certains et pourquoi certains croyants consomment du sang. Merci. (Joyss) Les personnes de religion juive prêtent, en général, une attention soignée à la qualité de leur nourriture, qu'ils soient croyants ou non, qu'ils soient pratiquants ou non-pratiquants. Mais il y a chez eux, comme dans toutes les religions d'ailleurs, des personnes qui observent davantage la tradition que d'autres. Comme vous le savez, le respect des Lois alimentaires, ce que l'on appelle la Cacheroute, est l'un des fondements du judaïsme. L'origine de ces lois se trouve dans la Tora. Elles concernent autant le type des aliments consommables que la façon de les préparer.
Mais le problème que vous soulignez n'appartient pas seulement de notre époque. Il existait déjà au Ier siècle de notre ère au moment où juifs et païens partageaient la même table (incident d'Antioche) sans avoir les mêmes coutumes (Ga 2,14-15). L'incident portait précisément sur le service de table et il fut clôt par le rappel de Jacques « le frère du Seigneur » (Ga 1,19) que les Lois alimentaires devaient être respectées, dans la lettre apostolique qu'il envoya à Antioche après l'Assemblée de Jérusalem (Ac 15,22-30). Paul parlera à quelques reprises du problème de ces « viandes immolées aux idoles » (1 Co 8,4; Rm 14,1-22), et il règle le problème en le soumettant au commandement de la charité : on peut en manger en autant que cela ne scandalise pas notre frère (Rm 14,15). Yolande Girard Article précédent
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