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Archéologie
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chronique du 14 mars 2014
 

Le mont Sinaï
3. L’ascension de la montagne

mont Sinaï

(photo : Wikimedia)

Début de la série : 1. Le Djebel Musa, site du Sinaï?

Le mont Sinaï n’est pas la plus haute montagne de la pointe méridionale de la péninsule sinaïtique, mais il s’agit tout de même d’une montagne assez élevée qu’il faut savoir respecter. En faire l’ascension demande une bonne forme physique, car c’est une montée de plus de trois heures qui nous attend. Et quand je dis montée, je veux dire qu’il n’y a pas de palier ou encore, de descente. Chaque pas se fait vers le haut. Parti vers 3 heures du matin pour ne pas trop souffrir de la chaleur, c’est 3890 marches plus loin et 600 mètres plus haut qu’on se retrouve au terme du périple ascendant, environ trois heures plus tard.

     C’est en vivant cette expérience que l’on comprend que l’auteur biblique, qui fait monter Moïse à quatre reprises en Ex 24, n’a certainement jamais entrepris de gravir lui-même le Sinaï. L’effort déployé pour arriver au sommet vaut cependant le déplacement. La montée elle-même peut se vivre dans une atmosphère empreinte de silence et de recueillement, mais l’arrivée au sommet marque quelque chose comme une étape dans la vie. Peut-être que le Djebel Musa n’est pas le Sinaï de l’époque mosaïque. Peut-être que le véritable mont Sinaï se trouve ailleurs? Quoiqu’il en soit de ces questions géographiques et exégétiques qui divisent la communauté scientifique, il n’en demeure pas moins que depuis près de 1400 ans c’est ici que l’on commémore un événement central pour la religion juive et, en héritage, pour le christianisme. Monter le Djebel Musa c’est aussi accepter de se remémorer ces épisodes fondamentaux de la tradition biblique que sont le don de la Torah et l’Alliance. La rencontre de la divinité sur la montagne trouve ici son sens le plus physique. Mystère, austérité, silence, effort, solitude sont des mots qui résonnent sans cesse ici.

mont Sinaï

(photo : Berthold Werner, Wikimedia)

La lumière au sommet

     C’est vrai que l’on commence l’expédition de la montée du Djebel Musa tôt le matin pour éviter de se trouver en pleine chaleur. Cette expérience matinale a un autre avantage. Elle nous fait arriver au sommet au moment où le soleil se lève. Ce moment est absolument magique. Partis dans l’obscurité, marchant à tâtons, lentement la lumière avait commencé à éclairer nos pas. Et c’est au sommet qu’elle irradie de tous ses feux, dévoilant tout autour les montagnes environnantes. Cet éclairage presque horizontal permet à chaque aspérité du terrain de révéler sa présence, ce qui ne sera plus le cas quelques heures plus tard alors que la lumière aveuglante du midi aura effacé toute trace de relief. On se sent ici comme des petits Moïse attendant une révélation. Peut-être ne faut-il pas l’attendre, mais l’entendre... À vous de voir la symbolique que vous voudrez dans ce passage des ténèbres à la lumière...

Robert David

 

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Qumrân : un système ingénieux de canalisation

 

 

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