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Les Psaumes

 

David
     

chronique du 4 avril 2014

 

5. Les psaumes : un regard vivant sur l'être humain

Selon la bible et les Psaumes, nous sommes âme, chair et esprit. Ces réalités ne sont pas des entités séparées ou opposées. Elles désignent plutôt la totalité de la personne humaine.

     Un deuxième aspect du langage biblique ressort clairement dans les Psaumes : on y parle de l’être humain en termes concrets, en le considérant à partir de ses activités. Celles-ci se ramènent essentiellement à l’intériorité (au niveau du cœur), à la communication par la parole (le domaine de la langue) et au travail (l’œuvre des mains). On trouve, en effet, maints exemples dans les Psaumes où ces trois plans d’activités sont évoqués conjointement : « Qui peut gravir la montagne du Seigneur…? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes… qui ne dit pas de faux serments » (Ps 24,3-4); « Délivre-moi, Seigneur… contre ceux qui méditent le mal dans leur cœur… qui dardent leur langue de vipère… Garde-moi, Seigneur, de la main des impies… » (Ps 140,3-5; voir aussi 28,2-3; 37,30-31; 55,21-22). L’association de ces différents domaines confirme de façon éclatante le caractère unitaire de l’être humain.

     Et enfin, par un admirable jeu de correspondances et de corrélations, le langage biblique et psalmique nous renvoie sans cesse au mystère central et unifié de la personne humaine. C’est ainsi que les yeux reflètent ce qui se vit au niveau du cœur : « Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard » (Ps 19,9; voir 101,5; 131,1). De la même manière, l’évocation de la parole entraîne nécessairement celle de l’écoute : « Seigneur, écoute la justice! Entends ma plainte, accueille ma prière : mes lèvres ne mentent pas ». (Ps 17,1; cf. 4,2; 28,2; 54,4; 141,1). Une troisième et dernière association est de situer au niveau des mains et des pieds, qui peuvent symboliser, à eux deux, tout un éventail d’actions (travail, pouvoir, conquête, conduite, etc.) : « Tu ne m’as pas livré aux mains d’un ennemi, tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du large » (Ps 31,9; cf. 36,12; 37,30-31).

Alexandre Kabera

 Suite de la série :
6. Les psaumes, prières de conflits

Article précédent :
4. Les psaumes : un langage simple