Hymne au Christ : Colossiens 1, 15-20
L'hymne au Christ, contenue dans la lettre aux Colossiens, fait contempler la totalité du mystère du Christ. Il est le Premier-né de toute créature (v. 15), le Premier-né d'entre les morts (v. 18), l'image de Dieu invisible (v. 15), la Tête du corps (v. 18). On constate qu'il n'y a aucune description de l'agir du Christ. La pointe du texte est définitivement l'être du Christ.
15 Il est l'image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature
16 Car en lui tout a été créé. Dans les cieux et sur la terre. Les êtres visibles comme les invisibles, Trônes et Souverainetés, Autorités et Pouvoirs. Tout est créé par lui et pour lui
17 Et il est, lui, par devant tout; tout est maintenu en lui,
18 Et il est, lui, la tête du corps, qui est l'Église. Il est le commencement, premier-né d'entre les morts, afin de tenir en tout, lui, le premier rang,
19 Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute la plénitude
20 Et de tout réconcilier par lui et pour lui, et sur la terre et dans les cieux, ayant établi la paix par le sang de sa croix.
Dans cette hymne, on met le Christ en rapport avec la création (vv. 12-14). Il est distingué de la création, mais il ne lui est pas étranger, puisque tout a été créé, dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles... par lui et pour lui (v. 16). En lui donc, tous les êtres trouvent leur unité. Cette prière chante de manière grandiose la médiation par excellence du Christ.
La dignité du Christ est donc proclamée par voie de différence avec tout le créé. Par le fait même, le Christ est mis du côté de Dieu. Ne participe-t-il pas à la grande œuvre créatrice? N'assure-t-il pas la cohésion de l'univers puisque tout se tient en lui (v. 17)? Ne procure-t-il pas la réconciliation (v. 20)? Oui, cette hymne affirme que le Christ ressuscité a la dignité divine, sans pour autant gommer son humanité, lui qui a fait la paix par le sang de sa croix (v. 20), lui qui est le premier-né d'entre les morts (v. 18). Il est l'unique médiateur, sa primauté est universelle et totale.
La description de la grandeur et de la richesse du Christ, de sa situation unique, de sa seigneurie sur l'Église n'est pas exclusive à l'hymne. Le parcours de l'ensemble de l'épître ne pourrait que nous affermir dans cette vérité qu'en Lui tout nous est donné.
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