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Les Psaumes

 

David
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chronique du 14 novembre 2008
 

Prière après la victoire : le Psaume 18 (17)

On ne se fatigue pas du psaume 18(17) car il révèle une âme profondément attachée à Dieu et dont chaque croyant voudrait partager les sentiments. Il comporte en maints endroits le verbe aimer à l'adresse de Dieu et c'est tout le psaume qui expose cette disposition très forte de l'âme. Les premières lignes sont prenantes : 

(Action de grâces après la manifestation du salut de Dieu)

2 Je t'aime, Seigneur, ma force:
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire!

4 Louange à Dieu!
Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis
5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort

7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur;
vers mon Dieu, je lançai un cri;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.

     Avez-vous remarqué les versets 2 et 3 (ainsi que plus loin 32 et 47), ils accumulent les images du rocher, du roc, de la forteresse, de la citadelle et de l'abri. C'est un thème qui occupe une place importante dans les récits davidiques. David fuyant devant Saül qui veut sa mort trouve un refuge dans les rochers d'Adullam ou dans les falaises d'En-Gueddi (voir 1 S 22, 1 ou 2 S 23,13 ainsi que 1 S 24,1). Le psaume marque de cette manière le lien historique avec le jeune berger pas encore roi et en proie à la persécution. Plus tard il affrontera les Philistins et sera victorieux grâce au soutien de son Seigneur. Maintenant le psaume peut servir encore au jeune qui trouve difficilement sa place dans une compétition cruelle où sa vie et son bonheur sont en jeu. « Je t'aime » utilise le verbe raham qui dénote une affection « jusqu'aux tripes » pour Dieu solide comme le roc. Les versets de la fin disent ceci:

50 Je te rendrai grâces parmi les peuples,
Seigneur, je fêterai ton nom
51 Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie,
à David et sa descendance pour toujours.

     La finale a fourni à saint Paul les mots pour remercier Dieu du succès de sa mission auprès des Romains et autres nations. Le Christ les a conquis non par la force des armes mais par la douceur de son amour. C'est une précieuse leçon pour une entreprise constamment difficile. L'élection d'un homme de race noire à la présidence des États-Unis a surpris car elle s'est produite après des siècles de racisme dans ce pays. Les barrières culturelles sont longtemps insurmontables mais pas pour toujours. Il en a été de même dans la mission de Paul. Il a été capable de répandre la foi au Dieu un des Hébreux en faisant les adaptations nécessaires. Il écrit : « Les nations glorifient Dieu pour sa miséricorde, selon le mot de l'Écriture : C'est pourquoi je te louerai parmi les nations et je chanterai à la gloire de ton nom. » (Rm 15, 9)

Pierre Bougie, PSS

 

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Le Psaume 106(107) : Dieu tire les siens des crises qui les accablent