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Poésie

 

 
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chronique du 9 novembre 2007
 

Aveugles sur terre (Mc 10, 46-52)

Aveugles sur terre
Nous nous laissons conduire
Par la lumière du Père
Abandonnant en chemin
Ce qui peut nous ralentir
Pour effectuer enfin
Du fond de nos vallées
Cette montée
Vers Celui qui nous fera resplendir.

Tout comme Barthimée
D’appelant, nous devenons appelés!

Alors, ouvrant notre manteau
Qui nous tenait au chaud
Gardant notre « moi » en sécurité
Celui qui nous signifiait
Notre place dans notre société
Nous partons, dénudés,
Recevoir, en toute humilité,
Une toute autre identité
Comme Jésus reçu la sienne
Le jour où son manteau
Lui fut enlevé.

Barthimée
Est, ce jour-là, passé
De « Fils impur » à disciple du crucifié.

Est-ce un hasard si cette scène est située
Dans la ville de Jéricho
Ouverte parce que jadis
Ses murailles étaient tombées?

Est-ce un hasard si cette rencontre s’est effectuée
Dans cette ville située
En dessous du niveau de la mer,
Si le cri
De cet aveugle
A jailli
Avec émoi
Depuis les entrailles de la terre
Faisant fi des convenances
Pour traverser toute l’assistance :
« Aie pitié de moi! »

C’est ce jour-là
Que le nom de Jésus changea
Car c’est au « Fils de David »
Que Barthimée adressait
Sa requête.

Une autre identité de Jésus
S’affirmait!

Alors, pour la première fois
Dans l’Évangile de Marc, Jésus s’arrêta!
Il avait compris
Que si l’aveugle avait dit ça
C’est qu’il voyait déjà
Avec les yeux du Père.

Leur relation de foi
N’avait-elle pas
Converti
La foule autour d’eux réunis?

Aussi, Jésus fit-il de Barthimée
Un envoyé!
« Va! » lui dit-il… Oublie
Ton incapacité
Tu peux marcher!
Tu as les yeux qu’il faut
Pour voir sur terre!
Tu as déjà en toi la lumière du Père!

Yolande Girard 

Chronique précédente :
Prisonnier du diable (Mt 13, 24-30)