La force de la faiblesse
Après la mort de Jésus,
Simon, déçu,
S’était éloigné
De Jérusalem.
Il s’en était retourné,
L’âme en peine,
En Galilée
Reprendre tristement son ancien métier.
Il pêchait dans la nuit
Avec ses amis
Quand soudain, Jésus sur la grève
Alluma un petit feu de braise
Pareil à celui de la cour du Grand Prêtre
Où il s’était réchauffé en cette fameuse nuit…
Pareil à celui où il avait à trois reprises, menti!
C’était le lieu que le Vivant avait choisi
Pour faire avec lui, eucharistie!
C’est le lieu
Où il fut nourri,
Où il fut aimé,
En Vérité
Par un Dieu
Miséricordieux!
Simon ne reniera plus jamais!
Il deviendra Pierre
Qui désormais
Raffermira ses frères!
Notre faiblesse, lorsqu’elle se laisse voir
Devient semence,
Blé, farine, pain que Dieu pétrit
Pain qu’Il multiplie
Pour nourrir une foule immense,
Pain qu’Il sanctifie :
Don de nous-même à Sa Gloire!
Pierre, après cela
Sans relâche, témoigna :
À Jérusalem, en Samarie,
À Antioche de Syrie.
Du cœur de la Palestine, il rejoignit
Le cœur de l’empire romain
Sans qu’on en connaisse exactement le chemin.
Puis comme Samson, dans les temps anciens,
Il étendit les bras…
Et l’empire romain s’écroula!
Qui aurait pu imaginer la force d’une croix?
Chronique précédente :
L’amour des ennemis
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