Le magasin
de vérité
Pars de ton pays, de ta famille
, va vers le pays que je
te montrerai (Genèse 2, 1).
Celui-ci est on Fils bien-aimé
Écoulez-le!
(Matthieu 17, 5).
Je pouvais à peine en croire mes yeux quand japerçus
le nom du magasin : magasin de vérité. On vendait
la vérité, ici.
La vendeuse était très
polie ; quel genre de vérité désirais-je acheter
: vérité totale ? vérité partielle ?
Vérité totale, évidemment. Pas de duperies
pour moi, pas de faux-fuyants, pas de rationalisations. Je voulais
ma vérité pure, limpide et entière. Elle me
désigna une autre section du magasin, où lon
vendait de la vérité entière.
Le vendeur qui se tenait là
pointa du doigt létiquette où figurait le prix.
« Le prix en est très élevé, monsieur
», dit-il. « Cest combien ? » demandai-je,
bien décidé à me procurer la vérité
entière, à nimporte quel prix. « Si vous
prenez celle-ci, dit-il, ça vous coûtera le perte de
toute tranquillité pour le reste de votre vie » (Anthony
de Mello, Comme un chant doiseau).
LIEN : Dieu demande découter son Fils
bien-aimé, Voie, Vérité et Vie. Mais Il est
tout le contraire dune vérité qui conduirait
à la suffisance, à la tranquillité ou à
une fausse sécurité.
LEnvoyé de Dieu, transfiguré
devant ses disciples, ne peut rester enfermé à lintérieur
des consciences ni à labri des églises, ni à
létroit des formules et des dogmes.
Lécoute du Bien-Aimé
nous tient en éveil et nous mobilise en transfigurant notre
existence quotidienne. Il nous invite à nous situer à
la suite de tous ces croyants(tes) qui, dAbraham jusquà
aujourdhui, se sont laissés déplacer, ont pris
la route et sont partis dans une mouvement constant ditinérance
et de recherche.
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Les actions que nous accomplissons, le travail dans
lequel nous nous perdons parfois, je pense que toute notre activité
est en fait une galopade, une course haletante à la recherche
de ce qui, enfin, va emplir ce creux, signe de ma destinée
dhomme. « Tu nous a faits pour toi, Seigneur, et notre
cur est sans repos jusquà ce quil repose
en toi ». Jaime beaucoup cet aveu de saint Augustin.
En même temps quil décrit notre misère,
il affirme notre confiance : lorsque nous serons près de
Dieu, viendra le temps du bonheur de ce qui est plein (Abbé
Pierre, Dieu merci).
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Le coeur à l'envers
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