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chronique du 8 janvier 2008
 

La mer ressemble à ton amour


Jésus arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui (Matthieu 3, 13).

La mer ressemble à ton amour.

Sa couleur change au gré des jours, mais dans son âme elle est la même.

Elle est fidèle à ceux qui l'aiment. Elle a le temps pour paysage.

Elle est le but et le voyage, elle se nourrit de liberté.

de l'espace et d'éternité. Entre ses digues, entre ses rives.

Elle n'est jamais vraiment captive. Elle veut sentir qu'on la désire.

Elle s'avance, et puis se retire. Elle est sauvage, elle est rebelle.

Mais elle est toujours la plus belle. Il faut la conquérir toujours...

La mer ressemble à ton amour. Elle a des vagues de tendresse.

qui m'épuisent et qui me caressent. Elle s'abandonne autour de moi.

pour rejaillir entre mes doigts. Elle me berce et elle me chavire.

Elle m'emporte comme un navire. Elle me pousse à prendre le vent.

vers le large et les océans. Je ne sais plus où elle s'achève.

font déjà le tour de la Terre. Elle est profonde et transparente.

Aussi pure aussi apaisante que ton regard à son cœur lourd...

La mer ressemble à ton amour. Elle vit des drames et des naufrages.

en rapportant jusqu'au rivage les souvenirs qu'elle a sauvés

des profondeurs de son passé. Elle a parfois dans ses reflets

tant de regards et de regrets qu'elle va noyer son amerture

derrière un grand rideau de brume. Elle vient se perdre entre les dunes

habillée de rayons de lune ouvrir son âme à son chagrin

verser des larmes etnre ses mains. Au soleil après la tempête

elle se rassemble et elle s'apprête elle avance encore et toujours...

La mer ressemble à ton amour. Lorsque la nuit déploie ses ailes

Je suis encore amoureux d'elle peut-être un jour si je m'y noie

me prendra-t-elle entre ses bras. Mais si je plonge en solitaire

dans l'océan de tes yeux verts quand je m'y baigne jusqu'au jour...

La mer ressemble à ton amour ai-je assez d'une vie pour en faire le tour ?

(Yves Duteil, Ton absence, Les Éditions de l'Écritoire).

 

LIEN : Et si la mer, dans cette chanson d'Yves Duteil, était aussi l'eau de notre baptême qui fait de nous les Bien-aimés de Dieu.

*****

Pouvons-nous libérer du besoin de juger les autres ? Oui... en prenant véritablement conscience de notre identité profonde : nous sommes les fils et les filles bien-aimés de Dieu.. Aussi longteps que nous continuons à vivre comme si notre identité était déterminée par notre agir, notre avoir et ce que les autres pensent de nous, nous restons remplis de jugements, d'opinions, d'évalutatios et de condamnations. Ce besoin de juger s'effacera dans la mesure où nous accepterons que notre identité ne repose pas sur notre succès, notre pouvoir ou notre popularité, mais bien sur l'amour infini de Dieu (Henri Nouwen, Vivre sa foi au quotidien, p. 66-67).

Chronique précédente :
La visite des mages