Les jumeaux
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent
en effet pour lui (Luc 20, 38).
Un jour, deux jumeaux, un frère
et une sur, parlaient entre eux dans le sein de leur mère.
La petite fille dit à son petit frère:
Je crois qu'il y a une vie après la naissance.
Son frère protesta avec force
:
-Non, pas du tout. Notre vie actuelle
est tout ce qui existe. Ici c'est un endroit chaleureux et nous
n'avons rien d'autre à faire que de rester attachés
au cordon qui nous nourrit.
Mais la petite fille insista :
-La vie, ça doit être
plus que cet endroit sombre. Il doit y avoir une place où
il y a de la lumière et de la liberté de mouvement.
Mais elle ne réussissait pas à convaincre son frère.
Après un temps de silence, elle ajouta, en hésitant
: J'ai autre chose à te dire et je crains que tu ne me croies
pas davantage : je crois qu'il y a une mère!
Son petit frère protesta vigoureusement:
-Une mère! Une mère!
De quoi parles-tu? Je n'ai jamais vu une mère, toi non plus!
Qui t'a mis ça dans la tête? Je te l'ai dit: cet endroit
où nous vivons, c'est tout ce que nous avons. Pourquoi en
veux-tu toujours plus? Ce n'est pas une si mauvaise place ici. Nous
avons tout ce dont nous avons besoin: il s'agit de s'en contenter.
La petite fille se sentait accablée
par la réponse de son frère et pour un temps n'osa
ajouter un mot mais elle ne pouvait s'empêcher de penser et
comme il n'y avait personne d'autre à qui parler, elle finit
par dire:
-Est-ce que tu ne sens pas des contractions
de temps en temps? C'est désagréable et parfois même
douloureux.
-Oui, répondit-il. Et qu'y a-t-il
de spécial là-dedans?
-Je pense que ces contractions se
produisent pour nous préparer à un autre endroit,
plus beau que celui-ci où nous pourrons voir le visage de
notre mère. N'est-ce pas merveilleux?
Son petit frère ne répondit
pas. Il en avait assez des propos insensés de sa sur.
La meilleure chose à faire était de l'ignorer en espérant
qu'elle le laisserait tranquille (Raconté par Henri J.M.
Nouwen).
LIEN: Il y aura toujours des personnes pour penser que «
notre vie actuelle est tout ce qui existe ». Comme les Sadducéens
autrefois. Non seulement ils disaient qu'il n'y avait pas de résurrection
mais ils ridiculisaient les personnes qui y croyaient. Ils présentent
un cas à Jésus sur un ton déplaisant, supérieur,
narquois et même égrillard. Mais Jésus les rejoint
sur leur propre terrain puisqu'ils n'acceptaient que les cinq premiers
livres de la Bible. Puisque Dieu s'est présenté à
Moïse comme le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, c'est donc
qu'ils sont vivants auprès de Dieu et qu'il y a résurrection.
« Pensez-vous que Dieu qui les a tant aimés, qui a
influencé leur vie aussi intensément, les a oubliés
alors que vous-même vous vous souvenez d'eux? Et pensez-vous
que Dieu va vous oublier après vos luttes, vos frustrations,
vos moments de bonheur et de grandeur? Vous voulez rire! »
Dieu est notre vrai père et notre vraie mère. Un jour
nous verrons son visage car en Jésus nous sommes héritiers
de la résurrection.
Chronique
précédente :
La profession de Dieu est de pardonner
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