C'est
Chopin
«Il les interrogeait de nouveau : 'Et vous, que dites-vous?
Pour vous, qui suis-je?'
Pierre prend la parole et répond : 'Tu es le Messie'»
(Marc 8, 29).
La fenêtre était ouverte et on entendait quelqu'un
qui jouait au piano. Une jeune fille se tenait près de la
fenêtre en silence. Un passant s'arrêta et lui demanda
: « Qu'est-ce que vous faites-là?» Elle répondit
: «Chut! j'écoute Chopin qui joue». «Qui vous a dit que c'est Chopin qui joue?» «C'est
mon cur qui me le dit», reprit la jeune fille.
Pour entendre Chopin, il faut un
sens musical pour goûter l'expression propre du piano et surtout,
il faut l'expérience d'un cur blessé comme celui
de Chopin.
LIEN: Il en va de même dans la découverte du Christ.
Là aussi, il faut avoir de «l'oreille» et la
tendre pour écouter la musique de ses pas. Pour reconnaître
Jésus, il faut être sensible à sa voix, à
sa Parole. Il nous faut un cur qui vibre à la souffrance
des autres, autrement nous risquons de nous faire une fausse idée
de Jésus, Fils de Dieu, serviteur souffrant.
*****
Si tu veux le connaître
À ses cinquante ans de mariage,
une brave dame me disait : «Déjà cinquante
ans ... et on fait juste commencer à se connaître».
Devant mon regard étonné,
elle continua : «Mais oui! Au début de notre mariage,
je croyais bien le connaître, mon mari. Mais, j'ai compris
avec le temps que ce que je connaissais, c'était plutôt
mes idées sur lui, l'image que je m'étais fabriquée
de lui à partir de mes rêves. Ce n'est pas en s'assoyant
devant quelqu'un qu'on le connaît, c'est en le suivant. Et
c'est après avoir suivi mon mari dans ses projets, dans ses
échecs, que j'ai vu de quelle étoffe il était
fait, quelles valeurs le nourrissaient et le tenaient debout».
LIEN: N'en est-il pas ainsi de notre relation avec le Christ? Parce
que nous avons lu sur Jésus et parcouru la Bible nous croyons
le connaître. Mais la vraie connaissance du Christ ne survient
que lorsque nous le suivons.
C'est en le suivant que nous découvrons
de l'intérieur qui est Jésus Christ, ce qui fait la
solidité de son message, ce qui le fait marcher jusqu'au
don total (Georges Madore).
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