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chronique du 4 juillet 2006
 

C'est personnes qu'on croit trop connaître!

Le Seigneur m'a déclaré... Ma grâce te suffit;
ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse
(2 Corinthiens 12, 9).

N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques...?
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle...
Il s'étonnait de leur manque de fo
i (Marc 6, 3.5.6).

« Il y a plusieurs années, vers 1850, à Milan, ville de l'Ohio aux États-Unis, un garçon partiellement sourd, nommé Thomas, revint de l'école avec une lettre qui suggérait à ses parents de le retirer de l'école parce qu'il montrait de sérieuses difficultés d'apprentissage et une lenteur dans la compréhension des choses. Lorsque sa mère lut cette note, elle s'est dit : « Mon fils n'est pas trop stupide pour apprendre. Il est seulement un peu sourd, je vais lui enseigner moi-même ». Quand Thomas est décédé en 1931, le peuple américain lui a rendu hommage en éteignant pendant une minute toutes les lumières qu'il avait inventées. Il s'agissait de Thomas Edison, l'inventeur de l'ampoule électrique et du phonographe ».

     LIEN: On les entend ces expressions, ces jugements de valeur qui risquent de fixer l'identité d'une personne et de la confiner à ce qu'on croit connaître d'elle : c'est un enfant super-actif, il est « plafonné », c'est un mésadapté social, il vient d'une famille brisée...

     Les auditeurs de Jésus connaissent ses origines. Jésus est victime de préjugés sur ses liens familiaux et son origine sociale. Ce manque de foi limite son action bienfaisante et est une entrave à sa mission.

     La foi n'est pas d'abord des choses à croire, des contenus à apprendre, un enseignement à répéter, un credo à réciter. La foi, c'est avant tout s'attacher à la personne de Jésus, prendre position par rapport à l'Envoyé de Dieu, mettre ses pas dans les siens. La foi c'est reconnaître une présence au cœur du quotidien, une présence qui guide et inspire des attitudes, des choix, un agir, toute une vie.

     On parle beaucoup de difficulté ou de panne de transmission de la foi, de l'effritement des réseaux institutionnels et des modèles de transmission. Que présente-t-on? Des dogmes, des normes morales, des pratiques? Ou une personne à connaître, à reconnaître, comme le Fils de Dieu, ultime révélation du Père.

     Nous constatons, comme messagers, notre pauvreté personnelle et celle des moyens mis à notre disposition : « Ma grâce te suffit, ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse ».

 

Chronique précédente :
L'évêque et les enfants handicapés