Règlement
compte
« Quiconque donnera à boire à l'un de ces
petits rien qu'un verre d'eau fraîche... il ne perdra pas
sa récompense » (Matthieu 10, 42).
Lorsque je travaillais comme animateur de radio à Columbus,
Ohio, j'avais l'habitude d'arrêter à l'hôpital
universitaire ou à l'hôpital Grant en rentrant chez
moi. Je déambulais dans les corridors et entrais dans une
des chambres; je parlais aux malades ou je leur lisais les Saintes
Écritures. C'était une façon d'oublier mes
propres problèmes et d'être reconnaissant envers Dieu
de m'avoir accordé la santé. Ces actions comptaient
beaucoup dans la vie des personnes que je visitais et une fois,
cela m'a littéralement sauvé la vie.
J'étais très controversé
dans le milieu de la radio. J'avais offensé quelqu'un dans
un de mes éditoriaux portant sur un promoteur qui invitait
des artistes dans la ville, artistes qui n'étaient pas les
membres originaux d'un groupe fort populaire. La personne que j'avais
dénoncée avait littéralement mis ma tête
à prix!
Un soir, je rentrais à la
maison après avoir terminé mon travail dans un club
de nuit où j'étais maître de cérémonie.
Comme je me préparais à ouvrir ma porte, un homme
sortit de l'ombre, sur le côté de ma maison, et me
demanda : « Êtes-vous Les Brown? »
Je lui répondis : « Oui,
monsieur ».
Il dit : « Je dois vous parler.
On m'a payé pour vous abattre ».
« Moi? Pourquoi? », demandai-je.
Il me dit : « Bien, il y a un
promoteur qui est très contrarié à cause de
l'argent que vous lui avez fait perdre en disant que le groupe invité
en ville n'était pas le véritable groupe ».
« Allez-vous me faire quelque
chose? », demandai-je.
Il me répondit : « Non
». Je ne voulais pas lui demander pourquoi parce que je ne
voulais pas qu'il change d'idée! J'étais simplement
soulagé!
Il poursuivit : « Ma mère
était à l'hôpital Grant et elle m'avait écrit
qu'un jour vous étiez venu et vous vous étiez assis
avec elle pour lui parler et lui lire les Saintes Écritures.
Elle fut si touchée qu'un animateur de la radio matinale,
qui ne la connaissait pas, soit venu et ait fait un tel geste qu'elle
me l'écrivit quand j'étais au pénitencier de
l'Ohio. Cela m'avait impressionné et j'ai toujours voulu
vous rencontrer. Lorsque j'ai entendu dire que quelqu'un voulait
vous abattre, poursuivit-il, j'ai accepté le contrat, puis
je leur ai dit de vous laisser tranquille » (Les Brown, Bouillon
de poulet pour l'âme, II, p. 80-81)
LIEN : Cet homme a failli perdre la vie pour avoir dénoncé
une fourberie. Et, de fait, n'eût été de son
geste à l'égard de la dame hospitalisée, il
serait mort. Le peu de chose qu'il a su apporter, au nom de Dieu,
à cette personne malade fut d'un grand prix non seulement
aux yeux de cette dernière, mais aussi à ceux de son
fils emprisonné et, vraisemblablement, à ceux de Dieu
lui-même, car ce geste lui sauva la vie. En prison, le fils
de la dame malade a su reconnaître dans la personne de l'animateur
de radio un témoin de la bonté de Dieu et, pour cette
raison, voulut lui montrer sa reconnaissance. C'est peut-être
en ce sens qu'il faut comprendre la parole de Jésus promettant
une récompense à celui qui, en son nom, pose un geste
de bonté envers un petit. N'est-ce pas ainsi qu'on devient
vraiment disciple du Christ?
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In memoriam
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