Dis-moi,
Seigneur,
ce que
je dois faire
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon
Père (Jean 14, 7).
Un de ces dimanches, à l'église, bien recueilli dans
mon banc, j'écoutais mon pasteur parler des besoins que la
paroisse avait de trouver quelques personnes pour enseigner aux
adolescents les connaissances de la Bible. Dieu vint s'asseoir près
de moi et me dit : « Mon fils c'est pour toi ce travail »
« Mais Seigneur, c'est une chose que je ne peux faire, je suis
trop gêné pour être en avant d'une classe! Je
pense que c'est Robert qu'on devrait demander, il peut tout faire.
Non, j'aime mieux entendre l'enseignement d'ici, de mon banc ».
Un autre dimanche, j'entendis mon
pasteur dire à la communauté « Nous avons besoin
d'un animateur pour faire chanter pendant les célébrations,
qui se porte volontaire? » Dieu vint s'asseoir à côté
de moi, dans mon banc et me dit : « Mon fils, tu peux faire
ça! » « Mais Seigneur, chanter devant une foule,
je ne peux pas faire cela, je chante faux, il faut demander à
Paul, il a une belle voix, j'aime mieux prier et chanter d'ici,
de mon banc ».
Quelques semaines plus tard, mon
pasteur avait encore une demande à faire : « Nous avons
besoin de personnes pour accueillir les gens, qui veut bien accepter
cette tâche? » Dieu vint de nouveau s'asseoir près
de moi, dans mon banc et me dit : « Mon fils, c'est pour toi
cette tâche! » « Mais Seigneur, parler à
des étrangers, les accueillir, je ne peux faire cela, je
ne sais jamais quoi dire, il faudrait demander à Marguerite,
pourquoi pas à des femmes, elles ont mieux le tour de faire
ça. J'aime mieux que les gens viennent à moi, ici,
dans mon banc ».
Les années ont passé
bien rapidement et je n'ai plus entendu cette voix qui m'encourageait
à m'impliquer. Un soir je m'endormis pour me réveiller
aux portes du ciel. Nous étions quatre à entrer dans
l'éternité ensemble. Dieu dit : « J'ai besoin
de trois personnes : j'ai une tâche bien particulière
à confier ». « Seigneur, Seigneur, je vais le faire,
il n'y a rien que je ne peux faire pour vous ». Dieu me dit
: « Je regrette mon ami, au ciel il n'y a pas de banc d'église
» (Auteur inconnu).
LIEN : Au moment de l'adieu, Jésus dit à ses amis,
qu'il a vécu au milieu d'eux de la vie même de Dieu.
Il est un homme rempli de Dieu : « Je suis dans le Père
et le Père est en moi ». L'Évangile qui nous
révèle Jésus nous parle de Dieu et comme Philippe,
nous ne sommes pas convaincus que nous percevons bien le chemin
vers Dieu, la vérité sur Dieu et la vie avec et en
Dieu. Pour nous, croire au Dieu de Jésus Christ implique
un effort pour modeler notre vie à celle de Jésus.
La vérité sur Dieu, que Jésus a révélée
au monde, est proclamée aujourd'hui par l'Église qui
nous invite à exprimer notre foi dans des gestes de témoignage
et des gestes de service aussi, selon les capacités de chacun.
La passivité, l'attente, qui font de nous des consommateurs
de sacrements, ne sont pas révélateurs d'une foi vivante
qui a des chances de se communiquer et d'interpeller les jeunes
et ceux qui ne sont pas avec nous en ce dimanche. Le confort de
notre banc d'église peut nous fermer les yeux et les oreilles
aux appels à servir que la communauté nous adresse.
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Oncle Lou
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