Le combat
de la prière,
le combat
de la foi
Parabole
du juge qui se fait prier longtemps (Luc 18, 1-8)
Autres lectures : Exode
17, 8-13; Ps 120 (121);
2
Timothée 3, 14 - 4, 2
La prière liée à
la foi
La prière s'impose comme élément
dominant dans la première lecture et le passage d'évangile.
La prière est-elle un refuge? A-t-elle un sens aujourd'hui,
alors qu'il importe d'agir, de courir? Quel résultat sa pratique
assure-t-elle? Dieu répond-il vraiment à nos cris
de détresse? La parabole du juge et de la veuve peut éclairer
notre intelligence et soutenir nos efforts.
La veuve et le juge
La veuve est la personne fragilisée,
condamnée à une vie pénible. Elle n'a ni pouvoir
ni argent, elle ne représente rien, elle n'a aucun recours.
Les auteurs bibliques et les prophètes invitent à
leur venir en aide. Relisons le Psaume 67, 6 : Père
des orphelins, justicier des veuves, tel est Dieu dans sa sainte
demeure; le Psaume145, 9 : Le Seigneur protège
les émigrés, il soutient l'orphelin et la veuve, mais
déroute les pas des méchants; Jérémie
49, 11; Deutéronome
24, 17; 27,
19). Dans notre parabole, elle obtient gain de cause par sa
détermination.
Le juge, garant du droit et de la
justice, remplit une fonction estimable et honorable (Deutéronome
1, 16; 10,
18). Celui dont il est question en Luc
18 est un mauvais juge : Il ne respectait pas Dieu et se
moquait des hommes (v. 2). Avec de telles dispositions intérieures
comment peut il comprendre la situation de la femme?
Dieu fait justice
Écoutez bien ce que dit
ce juge sans justice! dit le Seigneur (v. 6). Ces propos semblent
bien étonnants. Ils ne le sont pas si nous saisissons le
sous-entendu. Oui, le juge de la parabole est inique et injuste.
Pour des motifs égoïstes, il se lasse de la demande
insistante de la femme et acquiesce enfin. Si telle est sa conduite,
à plus forte raison, Dieu Père, qui aime les humains,
répond aux cris de détresse.
Mais, attention! Ne voulons-nous
pas trop souvent que Dieu donne tout et tout de suite? Qu'il fasse
ce que nous voulons? N'est-ce pas l'inverse qui s'impose? L'insistance
et la persévérance dans la prière est notre
combat. Saint Augustin dit : « Ce que Dieu veut nous donner,
s'il le diffère, il ne l'éloignera pas définitivement
de nous ». Par la grâce de la prière, Dieu se
rend proche de nous et nous nous approchons de nos frères
et surs dans la foi, et de tous les autres humains.
Julienne Côté, CND
Professeure au Collège Régina Assumpta
Source: Le Feuillet biblique,
no 1984. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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biblique de Montréal.
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