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Vingt-quatrième dimanche ordinaire C - 12 septembre 2004
 
Une joie partagée

La brebis égarée (Luc 15, 1-32)
Autres lectures : Exode 32, 7-11.13-14; Ps 50 (51);
1 Timothée 1, 12-17

 

Dante, poète italien, rendu célèbre par son chef d'œuvre La Divine comédie, a dit de saint Luc qu'il était « le chroniqueur de la bonté du Christ » et il a bien raison. En effet, son évangile met bel et bien en lumière la miséricorde et le pardon qui animent l'agir de notre Dieu mais surtout sa joie de nous voir revenir vers lui. Pour parler de cette joie, j'ai délibérément choisi d'insister sur la courte parabole où il est question de l'allégresse qu'éprouve une femme d'avoir retrouvé sa pièce de monnaie.

La souffrance du manque

     Si nous transposons au niveau humain cette joie communicative que la femme ressent après avoir retrouvé son maigre pécule, nous nous rendons compte que le baptisé porte en son cœur une souffrance, celle qu'il ressent confusément lorsqu'il perd accidentellement l'amitié de Dieu ou simplement sa ferveur d'antan (Ap 2, 4). Il ne se résigne pas à cette perte. Il cherche en lui et autour de lui ce qui a pu l'égarer. Et lorsque qu'il retrouve un sens à sa vie et la paix qui l'accompagne, il se réjouit. Ce bien lui apparaît tellement précieux qu'il ne peut le garder jalousement pour lui. Il n'a de cesse de partager son bonheur. Comment? Simplement en témoignant extérieurement du bonheur qui l'habite. Quelqu'un a dit : « Je croirai en Dieu quand ceux qui disent croire en lui auront l'air sauvé ». À nous de le faire mentir.

La recherche du sens

     Savons-nous vraiment ce que signifie perdre et retrouver? Peut-être sommes-nous trop confortablement établi dans notre foi par une pratique fidèle et régulière pour le constater? Et pourtant il se peut que nous soyons, à notre insu, dans la même situation que la ménagère du récit. Une élémentaire vérification peut avantageusement nous aider. Questionnons notre agir: pour chercher, il faut d'abord vouloir trouver. Trouver quoi? Trouver le chemin qui conduit vers l'autre; trouver la voie qui nous permet d'avancer plus sûrement vers le Royaume; trouver ce qui fait obstacle à notre marche à la suite de Jésus.

Dieu nous retrouve toujours

     Si nous passons notre vie à chercher Dieu, c'est-à-dire à essayer de le saisir dans le quotidien de nos vies, Dieu, lui, nous rejoint toujours là où nous sommes. Sa joie est grande devant nos éternels recommencements et Sa parole est une lampe sur nos pas (Psaume 109).

Ghislaine Salvail, SJSH
M. en théologie
Licence en Littérature française
Baccalauréat en enseignement

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1979. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Trop exigeant ce Jésus?