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Troisième dimanche de l'Avent C - 17 décembre 2000
 
Un baptême d'esprit et de feu

Les signes de la venue (Lc 3,10-18)
Autres lectures: So 3,14-18a ; Es 12 ; Ph 4,4-7

 

Il est important de dégager deux caractéristiques importantes de l'invitation au changement que Jean Baptiste lance à ses auditeurs. D'abord il les invite à l'action. La conversion n'implique pas seulement une modification de la pensée, des sentiments et de la volonté. Les convertis doivent aussi adopter des comportements menant à une plus grande justice sociale. Par la suite, le prophète incite les gens à une action qui s'adapte aux modalités concrètes de leur existence. Le percepteur d'impôt, le publicain, fera la volonté de Dieu en arrêtant de s'enrichir malhonnêtement. Les soldats respecteront l'Alliance en cessant d'extorquer de l'argent aux plus vulnérables.

     Le prophète Isaïe avait annoncé que le Messie aurait le pouvoir de juger les humains. Dans la deuxième partie de l'évangile d'aujourd'hui, Jean Baptiste suit son prédécesseur et reprend cette prophétie. Il affirme que celui qui vient baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Au fil des siècles, plusieurs érudits ont associé le feu à l'Esprit Saint en se rappelant les langues de feu de la Pentecôte. Une autre interprétation semble plus indiquée si on juxtapose l'Esprit et le feu à l'image du vanneur. Cet ouvrier agricole sépare le bon grain de la paille qui sera brûlée. L'Esprit Saint qui sanctifie serait le lot du bon grain, symbolisant les gens qui auraient été baptisés par le Messie. Dans la même symbolique, la paille jetée au feu représenterait les non-baptisés. Le baptême constitue donc un jugement qui a des répercussions éternelles. Apportons quelques précisions.

      Le terme « baptiser », à l'époque du Baptiste n'avait pas le sens strictement rituel qui est accepté aujourd'hui. Une personne plongée dans une suite d'événements qui provoquait sa conversion était considérée comme baptisée. Accepter ou refuser dans son coeur le plus puissant qui vient serait donc une forme de baptême. Durant l'Avent, l'Église incite ses membres à dépasser la conversion prêchée par Jean Baptiste. Suivre Jésus va au-delà de la simple bonté envers le prochain. Les croyants et les croyantes doivent parvenir au stade de la foi en faisant du Christ, du Messie, l'unique motivation de leur vie. En méditant la Bonne Nouvelle d'aujourd'hui, les gens sont conviés à réfléchir à leur spiritualité. Est-ce qu'ils se considèrent comme des non-baptisés indifférents ou refusant le Christ? Sont-ils en préparation ou arrivés au stade de la foi?

Benoît Lambert

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1819. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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