La venue
du Fils de l'Homme
Les signes de la venue (Lc 21,25-36)
Autres lectures: Jr
33,14-16; Ps 24 (25); 1
Th 3,12-4,2
En commençant chaque Avent, l'Église veut renouveler
son espérance en contemplant le terme de sa marche. Cette
espérance s'enracine toujours dans la mémoire des
événements du salut déjà réalisés;
les promesses de Dieu sont garanties par les gestes sauveurs qu'il
a déjà accomplis.
Au point de départ de cette
espérance se situe une conviction fondamentale, exprimée
par les messagers du ciel, lors de l'Ascension : Jésus qui
a été enlevé du milieu de vous, reviendra de
la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers
le ciel (Actes 1,11). Aucune date n'est fixée pour cette
seconde venue, aucune modalité n'est précisée,
mais la communauté croyante vit dans l'attente de cette rencontre
nouvelle et définitive. Jésus, qui est mort sur la
croix, rejeté et humilié, viendra désormais
sur la nuée, avec puissance et grande gloire (v.27).
Pour parler de cet événement
glorieux, l'évangéliste puise abondamment dans le
répertoire traditionnel des images liées aux manifestations
de Dieu de l'Ancien Testament. Comme les Anciens prophètes,
il évoque le jugement divin qui viendra rétablir enfin
la justice en châtiant les coupables et en donnant la récompense
aux justes. Les destinataires du discours sont d'emblée situés
dans ce parti : Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption
approche. Il s'agit donc bien d'une promesse de salut adressée
aux disciples du Christ, en vue de soutenir leur espérance
dans une période particulièrement troublée
et pleine de menaces.
Cette promesse est cependant assortie d'une
condition : les disciples doivent rester fidèles. À
mesure que le temps passe, la perspective de la venue glorieuse
du Christ se fait de plus en plus lointaine. Ce retard a suscité
étonnement et inquiétude chez les chrétiens
des premières générations mais on s'est habitué
très vite à vivre dans le présent comme s'il
devait durer toujours, comme si le monde actuel était le
dernier mot de Dieu sur sa création.
Jésus avertit: Tenez-vous
sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s'alourdisse (v.34)
et restez éveillés et priez en tout temps (v.36).
À la veille d'entrer dans le 3e millénaire de l'ère
chrétienne, au terme d'une année qui s'achève
et à l'aube d'une nouvelle, en faisant mémoire de
Jésus de Nazareth, venu habiter l'histoire humaine depuis
2000 ans, l'Église est invitée encore une fois à
tourner ses regards avec confiance vers l'avenir, non seulement
par optimisme, mais parce qu'elle est sûre que cet avenir
est habité par le Fils de l'homme venant dans sa gloire.
Jérôme Longtin, ptre
Source: Le Feuillet biblique,
no 1817. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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biblique de Montréal.
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