Que faut-il
pour être parfait?
La suite du Christ (Marc
10,17-30)
Autres lectures: Sg
7,7-11; Ps 89(90); Hb
4,12-13
Jésus rencontre un homme riche qui se révèle
être un fidèle observant des commandements depuis sa
jeunesse. Mais Jésus lui propose davantage : le suivre après
avoir vendu ses biens et partagé avec les pauvres. Ainsi
il aura son trésor au ciel.
Le regard
de Jésus
Dans cette rencontre, nous découvrons
l'attention que Jésus, par son regard, porte aux personnes.
Jésus pose son regard sur celui qui vient de lui avouer qu'il
a pratiqué les commandements depuis sa jeunesse. Et Marc
nous dit que Jésus l'aima. Le verbe utilisé ici est
« agapan ,» de la même racine que « agapè
». C'est le terme caractéristique de l'amour qui a sa
source en Dieu. C'est cet amour (Agapè) que chante Paul dans
sa lettre aux Corinthiens, au chapitre 13.
Jésus regarde autour de lui
avant de dire à ses disciples cette phrase qui les surprend
: « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent
des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ». De nouveau
Jésus les regarde, eux qui, de plus en plus déconcertés,
se demandent : « Mais qui donc peut être sauvés?
»
Quoi
faire pour être sauvé?
Que faire pour hériter de
la vie éternelle? Quelle est la volonté de Dieu? Voici
des questions que se posent toutes les personnes qui croient en
une vie qui dépasse la vie terrestre. Comment entrer dans
le Royaume de Dieu? Nous sommes au cur de la prédication
et du message de Jésus.
À celui qui pratique les commandements
depuis sa jeunesse Jésus répond en lui proposant davantage:
se dépouiller radicalement de ses nombreux biens et le suivre.
À ceux qui ont tout quitté
pour le suivre, les apôtres en particulier, Jésus annonce
qu'ils recevront en ce monde le centuple: maisons, frères,
soeurs, enfants et terres, mais avec des persécutions; et,
dans le monde à venir, la vie éternelle.
À tous, Jésus annonce
que pour entrer dans le Royaume de Dieu, ce ne sera pas la vie facile;
que le salut, c'est l'affaire de Dieu, pour qui rien n'est impossible.
Et que le Royaume de Dieu, ce n'est pas seulement après la
mort, mais pour ici et maintenant. Car Dieu le construit à
travers nous dans l'aujourd'hui de nos vies humaines.
La pauvreté chrétienne
se définit comme une expérience spirituelle dont la
simplicité profonde n'est perçue que par les curs
purs qui en vivent. Seuls les pauvres selon l'Évangile sont
des hommes libres et des témoins convaincants.
Laurent Lafontaine, ptre
Source: Le Feuillet biblique,
no 1810. Toute reproduction de ce commentaire,
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du Centre biblique de Montréal.
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