Croire
en Jésus, Temple de Dieu
La purification du Temple (Jn 2,13-25)
Autres lectures : Ex 20,1-17;
Ps 18; 1 Co 1,22-25
L'évangéliste Jean développe beaucoup le thème
« croire ». Tout au long du quatrième évangile,
les personnages doivent prendre position. Croient-ils, oui ou non,
que Jésus est le Messie-Sauveur? Dans le récit du
jour, nous retrouvons deux types de croyants. Certains réclament
des signes avant de croire. D'autres croient Jésus sur parole.
Et nous, croyants d'aujourd'hui, à quel groupe appartenons-nous?
Jésus,
présence de Dieu
Comme plusieurs prophètes,
Jésus pose un geste d'éclat. Il expulse du Temple
tous les marchands et les changeurs. Ce faisant, Jésus met
de l'ordre dans le Temple. La maison de son Père ne doit
aucunement servir de lieu de commerce et de trafic. Jésus
ajoute aussi un autre sens à son geste : désormais,
les sacrifices d'animaux seront inutiles. Dans la nouvelle Alliance,
Jésus se substitue à tous ces animaux et s'offre lui-même
une fois pour toutes.
Le Temple représentait la
présence de Dieu parmi le peuple, Or Jésus en surprend
plus d'un en se présentant comme le nouveau Temple de Dieu,
le Verbe qui a planté sa tente dans le monde (voir Jean 1,14).
Un signe
pour croire
Jésus chasse les vendeurs
du Temple. Mais pour qui se prend-il? De quelle autorité
agit-il de la sorte? Des juifs demandent alors un signe à
Jésus pour légitimer son action. Il répond
simplement par une parole énigmatique : Détruisez
ce Temple, et en trois je le relèverai (v. 19). Toute
sa vie jusqu'à sa résurrection le troisième
jour, voilà le signe qu'il présente. Jésus
est le Messie attendu, il est Dieu parmi son peuple. Est-ce possible
de donner un plus grand signe?
La foi qui repose sur la vue d'un
miracle n'impressionne pas Jésus. Certains ont cru en Jésus
après avoir vu un tel signe. Toutefois, Jésus n'a
pas confiance en ce type de croyants. La foi de ces gens demeure
encore imparfaite.
Croire
sur parole
Les disciples de Jésus ne
réclament aucun signe pour croire. Après la résurrection,
ils se rappellent les paroles de leur maître. Et cela leur
suffit pour croire l'Écriture (la réalisation des
promesses de l'Ancien Testament) et pour croire les paroles de Jésus.
L'évangéliste Jean
oppose les deux façons de croire : la foi basée sur
des signes et la foi fondée sur les paroles de Jésus.
Pensons à la réplique de Jésus à Thomas:
Parce que tu m'as vu, tu as cru; heureux ceux qui croient sans
voir (Jn 20,29). Voilà l'idéal à atteindre.
Daniel Monpetit
Source: Le Feuillet biblique,
no 1790. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre
biblique de Montréal.
Chronique
précédente :
Des épreuves bénéfiques
|