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Troisième dimanche de Carême - 26 mars 2000
 

Croire en Jésus, Temple de Dieu

La purification du Temple (Jn 2,13-25)
Autres lectures : Ex 20,1-17; Ps 18; 1 Co 1,22-25

 

L'évangéliste Jean développe beaucoup le thème « croire ». Tout au long du quatrième évangile, les personnages doivent prendre position. Croient-ils, oui ou non, que Jésus est le Messie-Sauveur? Dans le récit du jour, nous retrouvons deux types de croyants. Certains réclament des signes avant de croire. D'autres croient Jésus sur parole. Et nous, croyants d'aujourd'hui, à quel groupe appartenons-nous?

Jésus, présence de Dieu

     Comme plusieurs prophètes, Jésus pose un geste d'éclat. Il expulse du Temple tous les marchands et les changeurs. Ce faisant, Jésus met de l'ordre dans le Temple. La maison de son Père ne doit aucunement servir de lieu de commerce et de trafic. Jésus ajoute aussi un autre sens à son geste : désormais, les sacrifices d'animaux seront inutiles. Dans la nouvelle Alliance, Jésus se substitue à tous ces animaux et s'offre lui-même une fois pour toutes.

      Le Temple représentait la présence de Dieu parmi le peuple, Or Jésus en surprend plus d'un en se présentant comme le nouveau Temple de Dieu, le Verbe qui a planté sa tente dans le monde (voir Jean 1,14).

Un signe pour croire

      Jésus chasse les vendeurs du Temple. Mais pour qui se prend-il? De quelle autorité agit-il de la sorte? Des juifs demandent alors un signe à Jésus pour légitimer son action. Il répond simplement par une parole énigmatique : Détruisez ce Temple, et en trois je le relèverai (v. 19). Toute sa vie jusqu'à sa résurrection le troisième jour, voilà le signe qu'il présente. Jésus est le Messie attendu, il est Dieu parmi son peuple. Est-ce possible de donner un plus grand signe?

      La foi qui repose sur la vue d'un miracle n'impressionne pas Jésus. Certains ont cru en Jésus après avoir vu un tel signe. Toutefois, Jésus n'a pas confiance en ce type de croyants. La foi de ces gens demeure encore imparfaite.

Croire sur parole

      Les disciples de Jésus ne réclament aucun signe pour croire. Après la résurrection, ils se rappellent les paroles de leur maître. Et cela leur suffit pour croire l'Écriture (la réalisation des promesses de l'Ancien Testament) et pour croire les paroles de Jésus.

      L'évangéliste Jean oppose les deux façons de croire : la foi basée sur des signes et la foi fondée sur les paroles de Jésus. Pensons à la réplique de Jésus à Thomas: Parce que tu m'as vu, tu as cru; heureux ceux qui croient sans voir (Jn 20,29). Voilà l'idéal à atteindre.

Daniel Monpetit

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1790. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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