À Tibériade, les pèlerins font l’expérience de tremper leurs pieds dans les eaux du lac (Pxhere).
Le lac de Tibériade est rempli à pleine capacité
Sylvain Campeau | 12 octobre 2020
Le niveau du lac de Tibériade a atteint son plus haut niveau depuis 2004. Si la nouvelle a fait la manchette au printemps dernier, c’est parce que son niveau avait atteint un seuil inquiétant après cinq années de sécheresse sévère. La nouvelle est réjouissante pour les touristes et elle l’est encore plus pour les Israéliens pour qui ce réservoir est la principale source d’eau douce du pays.
Situé au nord-est du pays, le lac est une importante masse d’eau de 160 km2. Il fournit actuellement à l’État hébreu environ le quart de son approvisionnement en eau. Le reste provient essentiellement de cinq usines de dessalement, un procédé coûteux qui produit une eau pauvre en magnésium. L’accès à l’eau potable est donc, comme dans les autres pays du Levant, un enjeu stratégique en Israël.
Le lac de Tibériade occupe le fond d’une faille géologique et son niveau est situé à plus de 200 mètres sous le niveau de la mer. Les spécialistes ont fixé un niveau critique à ne pas dépasser pour éviter une catastrophe écologique : sous ce seuil, la pression de l’eau douce n’est pas suffisante pour contenir l’eau saline du dessous. Le mélange des eaux vient bouleverser l’équilibre écologique du milieu.
Un lieu de pèlerinage
Le lac de Tibériade, aussi appelé lac de Génésareth et mer de Galilée, est mentionné à plusieurs reprises dans les évangiles : c’est sur ses rives que Jésus a appelé plusieurs de ses disciples et réalisé une grande partie de sa vie publique. C’est une destination touristique importante et plusieurs pèlerins qui touchent ses eaux vivent une expérience spirituelle très forte comme en témoigne cette vidéo préparée par les Franciscains de Terre Sainte.
Diplômé en études bibliques (Université de Montréal), Sylvain Campeau est responsable de la rédaction.