chronique du 6 juin 2014
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La femme de Jésus n’est plusLes personnes qui croyaient que Karen King, chercheuse à la Harvard Divinity School, avait découvert une preuve du mariage de Jésus sont aujourd’hui déçues. Le papyrus présenté par cette chercheuse en septembre 2012 s’avère être un faux selon Christian Askeland, de l’Indiana Wesleyan University. Ce fragment de papyrus écrit en copte présente un extrait d’évangile inconnu sur lequel on peut lire : « Je vous présente ma femme. » Le texte reproduit un dialogue entre Jésus et ses disciples et une femme. Christian Askeland admet que le papyrus est réellement ancien. Le test de spectroscopie pour calculer son âge permet de le dater entre le VIIIe et le IXe siècle. Il a toutefois découvert que le texte présente d’étranges coïncidences avec l’extrait de l’évangile de Jean d’un autre manuscrit du même lot dont il a prouvé la fausseté. Par conséquent, le papyrus dit « de la femme de Jésus » dont l’origine est inconnue a probablement été écrit par la même main. Louis Painchaud de l’Université Laval avait lui aussi mis en doute l’authenticité du papyrus à cause de sa présentation matérielle. Conclusion : le texte a été copié au XXe siècle par un habile faussaire. Serge Cazelais, chercheur en sciences des religions à l’Université Laval, présente sur son blogue une explication intéressante. « Le concept d’épouse du Christ, écrit-il, est quelque chose de bien documenté dans la littérature spirituelle patristique. Cela ne signifie pas qu’il s’agisse d’un mariage dans le monde matériel, si je peux dire ainsi. » Il est intéressant de constater que la machine médiatique s’est réellement emballée pour un faux. Le Wall Street Journal a analysé ce phénomène. Il termine son article en écrivant que cette expérience devrait nous apprendre à mieux analyser avant de conclure. Article précédent : |
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