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Actualité biblique
 
Cananéen
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communiqué du 14 novembre 2003

 

 

L'inscription de Joas serait un faux
 

La découverte d'une pierre noire décrivant des travaux de rénovation du temple de Salomon a causé un grand émoi : authentifié, elle serait l'un des rares témoins archéologiques du premier temple de Jérusalem.
 


 

     En septembre 2001, un collectionneur privé apportait au Bureau d'études géologiques d'Israël une tablette portant une inscription en hébreu ancien (écriture phénicienne) pour en faire vérifier l'authenticité. En février dernier, la BBC rendait public les résultats de l'analyse de l'institution israélienne en confirmant l'authenticité de la tablette.

     Échaudée par l'affaire de l'ossuaire de Jacques, qui s'est avéré un faux, la nouvelle n'a pas convaincu la communauté scientifique. La compétence des experts auxquels on a confié la tablette n'est pas en cause. Mais selon Yuval Goren de l'Université de Tel-Aviv, « si les résultats de leurs analyses sont d'une précision incontestables, il semble que leurs conclusions soient biaisées. Les données chimiques et minéralogiques soulèvent, en effet, de sérieux doutes sur l'authenticité de la tablette, ou la rendent très discutable ».

     C'est essentiellement en se basant sur la forme des lettres, la provenance de la pierre et l'analyse de la patine - le revêtement naturel qui se forme à la surface d'une pierre par l'absorption ou la perte de divers éléments - que l'authenticité de la tablette peut être contestée. Dans un article publié d'abord en anglais, le professeur Goren démontre comment il est possible, avec un équipement rudimentaire, de produire un faux qui peut confondre les meilleurs experts. Les techniques des faussaires sont en effet de plus en plus sophistiquées, explique-t-il, et ils sont souvent informés des dernières avancées scientifiques. La vigilance est donc une règle absolue lorsqu'il s'agit d'étudier l'authenticité d'artefacts qui n'ont pas été découverts dans des fouilles légales.

Sylvain Campeau

Source : Les Cahiers Science & Vie 75 (juin 2003), p. 106s.

 
Communiqué précédent:
Le Centre culturel chrétien de Montréal

 

 

 

 

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